Minuit

Gece yarısı… Saat tam yirmi dört.
TRT Türkü’de ‘Bülbülüm var altın kafeste’ usul usul dökülüyor odaya.
Az önce adımımı attım eve;
Peynirle muşmula, rakının beyaz ışığında
‘Gel, yorgunluğunu bırak benim omzuma’ der gibi.

Gece sakin, gece güzel…
Türkü içime doğru bir yerden
‘Ben dayanamam yarim’ diye sızlıyor.

Bir yudum alıyorum dostluğa,
Bir yudum sevgiye…
Ve bırakıyorum kendimi bu sessizliğin koynuna.
——————

Minuit.
La journée vient de s’éteindre d’un seul coup.
À la radio, un vieux chant d’amour flotte comme un souffle dans la pièce,*
léger, fragile, presque vivant.

Je viens à peine de rentrer.
Sur la table, un peu de fromage, quelques nèfles,
et la clarté douce du rakı
m’accueillent comme une main tendue :
“Viens… repose ton cœur un instant.”

La nuit s’est faite tendre, presque complice.
Le chant gémit quelque part en moi,
comme une blessure qui connaît mon nom.

Je trinque — une gorgée pour l’amitié,
une autre pour l’amour…
Puis je me laisse tomber doucement
dans les bras tièdes du silence

  • À TRT Türkü, “Bülbülüm var altın kafeste” se répand, lente pluie de notes dans la chambre.

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