De la mairie du peuple à l’hôtel de ville
Entre une manifestation en soutien aux cinq personnes convoquées après l’intrusion au lycée Blaise-Pascal (*) et un défilé dans les rues clermontoises contre la réforme des retraites, les journées continuent d’être bien remplies pour les membres de « Clermont en commun ». Pas de quoi, cependant, les éloigner de leur objectif du 15 mars et ce premier tour des élections municipales. Au contraire.
Les vingt-cinq premiers noms de la liste composant « Clermont en commun » ont été présentés, hier. Pour la connaître en totalité et dans l’ordre, il faudra cependant attendre quelques semaines. « La démarche continue de se construire », fait remarquer Marianne Maximi, à la tête de la liste soutenue par La France insoumise (LFI). « On tient à ne pas verrouiller les choses. »
Un comité électoral mis en place
Et pour cause, avec « Clermont en commun », la démocratie prédomine, comme ils s’en félicitent tous. « Ce n’est pas moi, Marianne Maximi, ou trois personnes sur un coin de table, qui décidons des personnes sur la liste. » Un comité électoral a été mis en place pour proposer des noms, soumis par la suite à une assemblée générale. Pour quel résultat ? « Une liste qui représente les Clermontois, issus de différents quartiers, de différentes professions, de différents engagements », résume l’actuelle conseillère municipale d’opposition (LFI) âgée de 34 ans.
Une liste jeune, « à l’image de Clermont-Ferrand », où l’on retrouve des militants de La France insoumise bien entendu ou des personnes déjà présentes en 2014 sur la liste alors menée par Alain Laffont. Mais aussi une ancienne élue au conseil municipal (Fatima Chennouf-Terrasse entre 2001 et 2014) ou des Gilets jaunes. Un groupe qui a séduit « des gens d’Europe Écologie Les Verts ou du PCF, qui ont une autre envie pour leur ville ». Figurent, par ailleurs, les chercheurs et militants mobilisés autour de l’urgence climatique du collectif « Nous sommes prêt.e.s », qui ont trouvé là « les garanties optimales de faire une campagne où l’urgence climatique sera au centre de l’action municipale », comme s’en réjouit Diego Landivar.
Enfin, Alparslan Coskun, Florent Naranjo et Laurence Schlienger, actuels conseillers municipaux d’opposition (LFI) aux côtés de Marianne Maximi, sont là pour apporter « leurs connaissances des dossiers ». Et asseoir une certitude : « C’est une occasion historique de proposer un autre Clermont ».
(*) Présente sur la liste Clermont en commun, Anna Mendez, étudiante et ancienne présidente de l’Unef Auvergne, fait partie des cinq personnes convoquées, hier (lire page 3) .
Les 25 premiers noms de la liste :
Pierre-Antoine Augereau, 33 ans, enseignant, militant associatif. Marie-Christine Belouin, 65 ans, retraitée, élue Europe Écologie Les Verts à Pont-du-Château. Alain Bidet, 55 ans, artisan, militant du mouvement climatique. Georges Bollon, 67 ans, retraité de l’action cinématographique. Fannie Brigou, 42 ans, gardienne d’immeuble. Fatima Chennouf-Terrasse, 58 ans, aide médico-psychologique, militante pour le droit au logement. Alparslan Coskun, 54 ans, agent territorial.
Agathe Decaster, 31 ans, enseignante. Florian Diou, 32 ans, bibliothécaire, militant communiste. Louise Douay, 22 ans, étudiante, syndicaliste. Romain Dureau, 25 ans, ingénieur agronome. Noémie Fel, 22 ans, juriste. Alain Foulhoux, 54 ans, agent hospitalier. Romain Lacroze, 24 ans, assistant d’éducation. Diego Landivar, 38 ans, enseignant-chercheur. Marianne Maximi, 34 ans, éducatrice spécialisée. Anna Mendez, 21 ans, étudiante, syndicaliste. Florent Naranjo, 35 ans, auto-entrepreneur. Sylvain Pallut, 34 ans, comptable agricole. Céline Porcheron, 54 ans, ingénieure spécialiste de l’alimentation durable. Christian Raynaud, 65 ans, retraité SNCF, syndicaliste. Nicole Robbles, 51 ans, agente territoriale, syndicaliste. Marie Saillard, 60 ans, syndicaliste. Laurence Schlienger, 52 ans, salariée Michelin, syndicaliste. Marie-Laure Vaure, 44 ans, sans emploi, Gilet jaune.
Pierre Peyret pierre.peyret@centrefrance.com
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